Il est indéniable, et je pense que vous serez plutôt d’accord avec moi sur le sujet, que dans la sphère de la littérature Young Adult, la Collection R de Robert Laffont et les Editions Lumen font un travail de teasing remarquable sur les réseaux sociaux à chaque nouvelle parution. Mais ni l’un ni l’autre ne peut rivaliser avec la pharamineuse opération de communication mise en place par les Editions Albin Michel pour la sortie du dernier Riordan : le tome 1 des Travaux d’Apollon. Comme c’est le cas pour chaque nouveau Riordan depuis la sortie de Percy Jackson et les Dieux Grecs, 400 lecteurs chanceux (dont moi !) ont pu obtenir en avant-première L’oracle caché grâce aux librairies partenaires d’Albin Michel situées un peu partout en France. Cette fois-ci, il ne s’agissait cependant pas des versions collector numérotées et pour cause, au nombre de 100, elles constituent pour cette parution les lots que l’on peut remporter en participant à la chasse au trésor qui se déroule sur la page facebook des Héros de l’Olympe du 3 au 20 octobre 2016. Avec la complicité de nombreux partenaires blogueurs et booktubeurs, Albin Michel invite les fans de Rick Riordan à partir à la recherche de cartes leur permettant de gagner des chances d’être tiré au sort pour recevoir l’un des 100 livres collector ! Un bon moyen de faire la promotion des blogs ainsi que de booktube, dont profitent mes amis April, the seven et L’Odyssée Livresque qui détiennent chacun l’une des cartes du concours… ;) Ce n’est pas mon cas, mais puisque j’ai d’ores et déjà fini ce livre, je vous en dévoile ma chronique ! Mais tout d’abord, au cas où vous débarqueriez d’une planète lointaine dépourvue de la moindre connexion wifi, place au résumé !
Plutôt alléchant, surtout pour les initiés, n’est-ce pas ? L’un des nombreux points forts de ce premier tome prometteur est de nous faire replonger dans l’univers mythologique de Percy Jackson tout en douceur : suite à son bannissement de l’Olympe, Apollon se retrouve en effet avec une mémoire aussi trouée qu’une passoire. Les fans pourront suivre sans aucun problème la suite des événements qui se sont déroulés dans la saga des Héros de l’Olympe (car oui, L’Oracle caché est bien le premier tome de la saga qui fait directement suite aux 10 premiers tomes de l’histoire phare de Rick Riordan) grâce aux réponses apportées aux nombreuses question du dieu exilé et les néophytes, s’ils risquent de rater les clins d’œil chargés de sens aux tomes précédents, s’y retrouveront tout aussi bien et n’auront aucun mal à suivre l’histoire avec plaisir. Dans la parfaite continuité de ses précédents romans, la marque de fabrique de Rick Riordan, son humour, est de nouveau au rendez-vous. S’il ne peut pas plaire à tout le monde (d’aucun le considère lourd ou même répétitif), j’ai personnellement de nouveau succombée à l’ironie débridée et à l’humour décalé utilisés par l’auteur chaque fois qu’il s’agissait d’intégrer au monde moderne les créatures et divinités mythologiques. Reprises et réarrangées à la sauce Riordan, ces personnalités mythologiques deviennent presque caricaturales, reflets grotesques des dérives de nos sociétés, ce qui est aussi source de franche rigolade ! Les répliques cinglantes et les nombreux traits d’esprit des personnages qui donnent tout son relief au récit sont plus que jamais présents, à tel point qu’il est très difficile de relever une citation autrement qu’en relevant le roman en entier. Une autre bonne raison de lire L’Oracle caché réside dans les retrouvailles avec des personnages récurrents des Héros de l’Olympe, dont le destin était parfois resté dans un certain suspens. Et puis, quand on s’attache à des personnages au fil de la lecture d’une dizaine de tomes, il est difficile de s’en détacher. J’ai donc pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ces personnages sous le point de vue très narcissique et égoïste d’Apollon ! Malgré tout, j’ai relevé quelques petits bémols qui, s’ils ne m’ont pas tant gâché la lecture que ça, sont tous de même présents et méritent qu’on s’y attarde un court instant. En effet, j’ai été un peu désappointée par les fautes que j’ai pu relever au long de ma lecture. Elles ne sont pas nombreuses au point de faire décrocher du texte, mais j’ai buté sur certaines (et sans doute raté d’autres) avec un peu de déception. Autre souci auquel je n’ai vraiment réfléchi qu’à la fin de ma lecture mais dont je tenais à vous faire part : le schéma narratif, toujours du même type que sur les 10 tomes précédents, devient prévisible. Je n’ai pas eu de sursaut de surprise lors des rebondissements, aucun frisson d’angoisse ni de larmichette qui coule le long de la joue et qu’on écrase sans y faire attention tant on est pris dans l’intrigue. J’ai pu anticiper les plus grands arcs narratifs de la trame. Ce n’est pas une mauvaise chose en soit, l’histoire reste bonne et très agréable à lire, mais le ressenti suite à la lecture de ces romans est passé, pour moi, du frisson d’exaltation à une agréable habitude. Il me reste une dernière chose à signaler et pour celle-ci je m’adresserai directement à Rick : j’ai pu remarquer avant de commencer votre livre que le héros était masculin. Encore. Oui, encore, parce qu’après Percy Jackson, Jason Grace, Carter Kane et Magnus Chase, voici venu le 5e personnage principal masculin. Un peu de changement ne ferait pas de mal, mon cher Rick ! D’autant plus que dans cet opus, les figures féminines sont soit peu présentes (voire absentes) soit faibles, tributaires de la réussite des personnages masculins. Alors non, ce n’est pas quelque chose qui m’a gênée outre mesure pendant ma lecture, mais simplement une petite réflexion que je me suis faite en refermant ce livre et dont je souhaitais vous faire part, surtout après que M. Riordan nous ai habitués à de belles figures féminines, fortes et hautes en couleur. J’espère en retrouver un peu plus dans le 2nd tome des Travaux d’Apollon, que je lirai avec autant de plaisir que les tomes précédents, et que celui-ci en particulier ! Pour faire court, j’ai adoré retrouver cet univers familier, ses personnages ainsi que l’humour de l’auteur. Malgré quelques petites imperfections, cette lecture a été une bouffée de plaisir et je le recommande à tous les fans de Percy Jackson ainsi qu’à tous les jeunes (et moins jeunes !) qui souhaiteraient découvrir la mythologie gréco-romaine à travers l’univers hilarant et riche de Rick Riordan ! Si cette chronique a pu vous persuader que lire Les travaux d’Apollon : L’Oracle caché de Rick Riordan était LA chose à faire dans les prochaines semaines (quoi, comment ça le dernier Harry Potter sort dans 10 jours ?) foncez donc participer au concours d’Albin Michel, juste ICI ! Et si par malheur ce n’est pas le cas, foncez-y quand même, vous pourrez m’envoyer l’exemplaire collector si vous en gagnez un, vous auriez la chance de faire une heureuse ! ;D Merci d’avoir lu jusqu’au bout, à très bientôt les petites noiraudes ! Infos pratiques :
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Résumé : Personne ne s’explique que Vane Weston ait pu survivre, enfant, à l’ouragan qui a tué ses parents. A son réveil, étendu parmi les débris laissés par le passage de la tempête, il n’avait pas le moindre souvenir de son passé — à l’exception du beau visage d’une fillette ballottée par les vents. Malgré les années qui passent, l’inconnue rend de temps en temps visite en rêve au jeune homme, qui s’accroche à l’espoir qu’elle ne soit pas qu’un fantôme. Il ne croit pas si bien dire. Mais si la jeune fille, Audra, est bien un être de chair et de sang, elle n’a en revanche rien d’humain ! C’est une sylphe, une créature liée au vent, qu’elle sait manipuler pour voler dans les airs, transmettre des messages ou livrer bataille. Sa mission ? Le protéger. Malheureusement, l’histoire se répète — Une maladresse et Audra révèle à leur pire ennemi l’existence du garçon… Celle qui vient peut-être d’annoncer la mort du garçon est aussi son seul espoir de survie : le jeune homme n’a que quelques jours pour comprendre qui il est vraiment ou c’est la mort qui l’attend. Les nuages s’amassent au-dessus d’eux, et un vent mauvais balaie les sables du désert… Survivront-ils à l’orage qui se lève à l’horizon ? Retrouvez la patte unique de Shannon Messenger, de dialogues malicieux en scène d’affrontements homériques, pour une histoire fantastique ou brille une fois encore son immense inventivité. A propos du résumé : Je trouve le résumé tout à fait correct, mais trop long pour être véritablement accrocheur, il en dévoile presque trop sur ce roman dont il pourrait presque être un prologue. Résultat ? Le début du livre n’est qu’un développement du résumé sans véritable ajout d’informations. L’auteure : Shannon Messenger est américaine et diplômée de cinéma. Elle est l’auteure de la saga Gardiens des Cités perdues et de la trilogie Let the sky fall, toutes les deux en cours de publication. Le titre et la couverture : Comment ne pas penser à la célèbre chanson d’Adèle, Skyfall, en voyant ce titre non traduit ? Je l’avais en tête à chaque fois que je posais les yeux dessus. Dommage de la part des Editions Lumen d’avoir voulu jouer la carte du blockbuster américain. C’est la couverture plus que le titre ou les avis mitigés que j’avais pu lire précédemment qui m’a attirée. Parce qu’Audra, le personnage qui y est représentée, me ressemble un peu, porte le même débardeur noir à bretelles que je mets régulièrement, parce qu’elle a les yeux bleus, parce qu’elle contrôle l’air qui est mon élément favori et parce que la couverture est bleue. Et que le bleue est une de mes couleurs favorites. Je sais, c’est bas de choisir un livre pour sa couverture :P Surtout que la couverture originale [reprise elle dans tous les autres pays qui ont, eux, traduit les titres dans leur langue (ne cherchez pas la logique française, elle n’existe pas)] m’attire beaucoup moins. J’aurais peut-être mieux fait de la regarder avant d’acheter ce livre… Mon avis sur l’histoire : Globalement, je n’ai pas été emballée par Let the sky fall. Le début de l’histoire m’a semblé inintéressant, répétitif, presque agressif, peut-être en partie à cause de la quatrième de couverture qui est très détaillée, mais aussi à cause du style de l’auteur que j’ai trouvé très haché et simple (qui est peut-être dû à la traduction). Dès le départ, le récit à la première personne du singulier et donc d’un point de vue interne impose sans aucun filtre les pensées des deux personnages (qu’on suit à tour de rôle) au lecteur. Audra, la sylphe au lourd passé chargée de protéger Vane en toute discrétion, est un personnage dur, amer, agressif. Elle n’a aucun tact, elle est stricte et ressasse constamment ses erreurs passées. Elle n’a pourtant que dix-sept ans ! Au contraire, Vane est un adolescent banal sans véritable caractère dont le but ultime semble être de pouvoir enfin embrasser une fille. Evidemment, il présente une plastique de rêve devant laquelle Audra tombera naïvement en pâmoison, s’interrogeant sur ces étranges sentiments qui l’assaillent et qu’elle ne comprend absolument pas… cela fait pourtant dix ans qu’elle surveille Vane constamment, mais ce n’est que lorsqu’elle commet une erreur et qu’elle lui dévoile son existence qu’elle se rend compte de cette attirance physique. Personnellement, je n’ai pas trouvé cela très crédible et le comportement presque caricatural des deux adolescents m’a plus agacée qu’autre chose. Ce n’est qu’à partir d’une centaine de pages que l’histoire commence à devenir un peu plus intéressante. On rencontre la mère d’Audra, on découvre une relation mère-fille plutôt originale qui nous raccroche au livre. L’histoire se met enfin en marche, des révélations sont faites un peu plus loin dans le récit et redonne un peu d’intérêt au livre, Vane s’affirme un peu plus ce qui rend les dialogues globalement plus passionnants et les confrontations entre les personnages plus intenses. Ce qui m’a le plus étonnée dans ce livre est ce quasi huis-clos : Il y a très peu de personnages (une douzaine en tout et pour tout), les deux principaux et leurs mères respectives représentant l’essentiel de l’intrigue. Les autres restent très secondaires, voire simplement évoqués. Les relations, hormis celle liant Audra à Vane, restent donc très classiques : parent/enfant ou amicale. C’est tout. Cependant le milieu du livre se lit bien, le monde créé par Shannon Messenger est intéressant. Moi qui suis fan de mythologie, notamment germanique, j’ai apprécié de retrouver une version moderne des sylphes. Néanmoins je ne le trouve pas abouti, peut-être justement à cause de la pauvreté du roman au niveau des personnages et également car on découvre ce monde qu’à travers les paroles et les pensées d’Audra. Tout ce qui tourne autour de la maîtrise des vents par les sylphes, le complot, la guerre contre Raiden (le grand méchant de l’histoire) et tout ce qui aurait pu donner une touche d’originalité et de la prestance au livre passe presque au second plan derrière l’énième romance adolescente classique : un premier amour interdit mais hélas tout à fait impossible à refouler. Malgré une bonne idée de départ, c’est sur une fin somme toute prévisible que s’achève le premier tome de cette trilogie. Je ne suis pas certaine de lire la suite. J’aurais aimé découvrir un monde fantastique approfondi et crédible, des personnages intéressants et auxquels on peut s’attacher mais j’ai lu une énième romance jeunesse entre deux ados naïfs. Dommage, il y avait vraiment du potentiel. Avez-vous lu Let the sky fall ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? Sinon comptez-vous le lire ? J’attends vos avis avec impatience ;) Infos pratiques :
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